vendredi 20 septembre 2013

Le personnel de la prison de Villefranche se mobilise après l’agression de trois surveillants

Deux surveillants et une lieutenant ont été violemment agressés mardi à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône près de Lyon.
 
Le détenu, spécialiste du kick-boxing et visiblement très entrainé leur a porté de nombreux coups de genoux et de poings. Deux se sont vus prescrire huit jours d’interruption temporaire de travail, le troisième est arrêté pendant cinq jours. L’agresseur voulait visiblement téléphoner. Mais les règles en prison sont très précises comme l’explique Dominique Verrière, le secrétaire local du syndicat Ufap-Unsa Justice. "Il faut d’abord téléphoner pour solliciter un horaire, car il n’y a qu’un téléphone par étage, ça ne se fait pas comme ça".

 Les gardiens agressés ont réussi à déclencher l’alarme. "Quand il a vu les renforts arriver, le détenu s’est tout de suite calmé", continue le syndicaliste.

"Une action pas si symbolique"

 Une nouvelle agression qui soulève encore une fois le problème d’effectif qu’il existe aujourd’hui dans les prisons. "On a un très lourd problème d’effectif, comme on en a jamais eu, poursuit Dominique Verrière. Et la direction interrégionale s’enferme dans son autisme". Pour protester, les membres du personnel ont décidé de repousser leur heure de prise de leur poste d’une demi-heure. "Ça peut paraître symbolique mais les journées des détenus sont calées à la minute". Les surveillants de la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône comptent poursuivre le mouvement vendredi et même en début de semaine prochaine.

 Ils demandent notamment à rencontrer la direction interrégionale et que les postes vacants de la prison soient reconnus. "Si on n’a pas de reconnaissance de vacances de postes, on n’a aucun espoir de voir arriver du monde". En effet, les gardiens de prison nouvellement formés sont affectés sur des postes dits vacants. La prison de Villefranche-sur-Saône n’a donc pour le moment aucune chance d’avoir plus de personnel. Pourtant il manquerait 21 personnes dans l’établissement selon le syndicaliste, sur 138 membres du personnel. La maison d’arrêt de Villefranche compte 680 détenus environ. "On ne souhaite pas faire la grève, mais on est seulement dans le rapport de force car on n’a aucune marge de discussion avec la direction", soupire Dominique Verrière.

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