mardi 22 octobre 2013

Convoyeur de fonds écroué pour braquage : de la République dominicaine à la prison de Villepinte

Condamné à 10 ans de prison par contumace, François Chamorro, convoyeur de fonds ayant volé 1,5 millions d'euros à son employeur en 2003, a été écroué vendredi.
 
Dans un commissariat de police (illustration)
 
Alors que Tony Musulin, l'ancien convoyeur de fonds et ses 11,6 M€ dérobés à Lyon (Rhône) en 2009, vient d'être libéré, François Chamorro, un autre convoyeur voleur, a lui été écroué vendredi soir à la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis).
Il y a dix ans, ce convoyeur - qui avait en commun quelques traits de caractère avec Musulin : taciturne et solitaire - avait non seulement volé 1,5 millions d'euros à son employeur, la société Thémis à Rungis (Val-de-Marne), mais surtout réussi à échapper aux policiers en emportant la quasi-totalité de son butin.
Sa cavale a pris fin loin de Rungis, sous le soleil de la République dominicaine où la police locale l'a arrêté début août. Condamné à dix ans de prison par contumace en France, il a été extradé vendredi dernier et arrêté dès son arrivée à Roissy, où sa condamnation par défaut lui a été signifiée. Il doit maintenant être rejugé dans un délai d'un mois.

Le coup parfait

En mai 2003, l’affaire n’avait pas fait les gros titres des journaux. Pourtant, le convoyeur qui faisait sourire ses collègues avec son modeste vélo au phare cassé et sa collection de soldats de plomb avait réussi le coup parfait. Profitant du long week-end du 8 mai, il s’était rendu dans les locaux de la société qui l’employait avec du champagne. Alors que deux de ses collègues se rendaient dans la cuisine pour mettre la bouteille au frais, il dérobait deux armes sur un râtelier avant de les braquer à leur retour.

Parti avec une sacoche remplie de 1,5 M€ au volant d’une voiture louée pour l’occasion, il avait abandonné 200.000 € dans une chambre d'hôtel de la région parisienne. Son dernier domicile connu en France.

Les ultimes traces de Chamorro, soucieux de soigner sa mise en scène, reposaient dans trois lettres adressées à la police, à ses parents et à son ex-compagne. Dans cette dernière missive, il indiquait même l’emplacement d’une enveloppe de billets destinée à nourrir son chien en son absence.

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