Détenu à Caen, le Havrais en semi-liberté s’est évadé. Prétextant ne pas aimer la nourriture de la prison bas-normande.
Jugé en comparution immédiate, le Havrais de 25 ans dit ne pas se plaire dans la prison de Caen où il était détenu, en raison de la nourriture qui y est servie. Parce qu’il a aussi faim de liberté, il décide de s’évader le 17 juillet dernier. Il n’est rattrapé que le 14 novembre, dans sa ville d’origine.
Incarcéré depuis trois ans, Jérémy « a essayé de mettre à profit son incarcération en travaillant au nettoyage, au centre pénitentiaire du Havre », plaide son avocate. Par la suite, il est transféré à Caen, « pour raison disciplinaire », selon un rapport. Malgré tout, il parvient à obtenir une activité en semi-liberté. Mais, le jeune homme se plaint de devoir effectuer « trente minutes en courant » pour s’y rendre. De plus, sa petite amie lui manquerait, évoque-t-il en garde à vue. Toutefois, à la barre, il se penche uniquement sur ses conditions de détention. « Plusieurs fois j’ai pété les plombs. J’en pouvais plus ! C’était trop dur », s’agace le prévenu. « J’ai été au Havre plusieurs années. Mais, à Caen, rien à voir. La nourriture. Il n’y a même pas de plaques chauffantes. À Saint-Aubin-Routot, on avait le droit de cuisiner notre nourriture. »
Ainsi, le prévenu justifie son évasion. « Ne renvoyez pas la faute sur le système ! », lance le parquet. En juillet, lorsqu’il sort des murs de la prison à 7 heures, Jérémy décide de ne pas se rendre à son travail. Il regagne Le Havre où il est né et est domicilié. Malgré les questions du tribunal, il ne s’étale pas sur son emploi du temps jusqu’à son interpellation. « J’ai vécu comme j’ai pu », lâche-t-il. Mais le 14 novembre, il est placé en garde à vue pour recel. Il a été trouvé porteur de 400 euros en pièces. Après avoir vendu une moto, affirme-t-il.
Ainsi s’arrête la cavale du Havrais. Une vingt-deuxième mention s’écrit à son casier. Huit mois supplémentaires devront être purgés. Quand le président lui demande combien de fois il a été incarcéré, « pas beaucoup de fois, mais longtemps », se vante Jérémy. « Seulement six fois », pour sept années passées derrière les barreaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire