mardi 14 janvier 2014

Fin de l'action à la prison de Blois pour des mesures après une mutinerie en août

(AFP) - Des gardiens de prisons ont mis fin à une action de blocage mardi à la Maison d'arrêt de Blois pour réclamer des mesures destinées à éviter la répétition d'une mutinerie comme celle qui y avait éclaté en août dernier, a-t-on appris de source syndicale.

 Les représentants syndicaux, qui réclament davantage de moyens humains, se sont entretenus dans la matinée avec leur chef d'établissement. À l'issue de la rencontre, la décision a été prise de mettre un terme au mouvement.

 "Les difficultés sont connues. Les désaccords se situent principalement au niveau des échéances. Mais le dialogue existe avec la volonté de trouver des solutions. Je note avec satisfaction que le mouvement a été organisé avec le souci de ne pas porter préjudice aux familles et aux détenus", a déclaré Orlando de Oliveira, le directeur de la maison d'arrêt.

 Sauf urgences médicales, l'accès à la prison était bloqué mardi matin par des surveillants réunis autour d'un brasero allumé devant le portail, a constaté un correspondant de l'AFP.

 Le chantier des travaux engagés après la mutinerie de l'été dernier était également paralysé par le mouvement social.

 Le 19 août 2013, une soixantaine de détenus avaient causé d'importants dégâts à la suite du décès de l'un d'entre eux.

 "Des engagements avaient été pris par notre direction interrégionale et notre chef d'établissement mais ils n'ont pas été tenus", selon Christophe Ruks, délégué du syndicat de gardiens de prison UFAP-UNSA.

 "Près d'un million d'euros ont été débloqués pour les réparations et la sécurisation mais sur le plan humain rien n'a changé. Depuis cinq mois, les agents ont tout fait pour que la maison d'arrêt continue de fonctionner normalement, nous avons fait beaucoup de sacrifices et nous remercions le parquet d'avoir freiné les arrivées de détenus jusqu'à maintenant, mais ça ne suffit pas. Cet établissement a une organisation interne obsolète, il est grand temps de revoir tout cela pour ne pas revivre les mêmes problèmes que l'été dernier", avait déclaré le responsable syndical.

 L'UFAP-UNSA évoque des carences importantes, notamment la nuit où l'effectif des surveillants se limite à trois personnes alors que la règle de fonctionnement en impose quatre. Les représentants syndicaux doivent s'entretenir dans la matinée avec le chef d'établissement.  

 Le personnel de la Maison d'arrêt de Blois compte un effectif de 39 personnes pour une capacité théorique de 116 places. Actuellement la prison n'accueille cependant que 88 détenus en raison des travaux engagés après la mutinerie.
AFP

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