mardi 11 février 2014

Nantes - l'assassin présumé de Roland Touzeau se rebelle en prison

L’Ivoirien de 20 ans a feint une tentative de suicide lundi soir dans sa cellule de la maison d’arrêt de Nantes, avant de s’en prendre aux surveillants venus le secourir…
 
Manifestation de personnels de la maison d'arrêt de Nantes en novembre 2013, après l'évasion de d'un détenu lors d'une hospitalisation au CHU.
 
Coup de chaud, lundi soir, à la maison d’arrêt de Nantes. L’assassin présumé de Roland Touzeau, ce conseiller municipal d’Aizenay (Vendée) de 57 ans retrouvé calciné dans le coffre de sa voiture en décembre, a agressé plusieurs surveillants dans sa cellule. Ceux-ci étaient venus lui porter secours : allongé au sol, il avait "un lacet autour du cou et le serrait très fortement avec ses mains", rapporte l’Ufap-Unsa. Mais la tentative de suicide n’en était pas une, manifestement. "Il s’est soudainement redressé, en portant de multiples coups aux collègues présents", poursuit le syndicat pénitentiaire.

Ce mardi matin, trois surveillants sont donc allés porter plainte pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique" au commissariat Waldeck-Rousseau. Touchés à la mâchoire et aux jambes, ils ont tous reçu deux jours d’interruption de travail. "Il n’y avait pas de signe avant-coureur : le détenu revenait tout juste d’un rendez-vous extérieur dans le cadre de l’instruction, et était calme et détendu", rapporte l’un d’eux à metronews.

Un détenu "relativement troublé"

Cet Ivoirien de 20 ans - "relativement troublé" d’un point de vue psychologique - fait toutefois l’objet d’un suivi particulier en détention. Il a également dû changer à plusieurs reprises de cellule : son homosexualité (il avait eu une relation avec Roland Touzeau) lui ont attiré les foudres de ses précédents co-détenus…

L’agression survient alors que la CGT Pénitentiaire avait appelé à bloquer ce mardi les portes de la maison d’arrêt de Nantes. "Il manque plus de 200 personnels de surveillance sur notre direction interrégionale", rapportait vendredi le syndicat dans un communiqué. "La surpopulation pénale génère de la violence, renforce le caractère criminogène de la prison et empêche toute politique sérieuse orientée autour du projet de sortie."
 

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