jeudi 20 mars 2014

Nantes - Soupçonné de meurtre, violent en prison

L'homme accusé d'avoir tué l'élu vendéen Roland Touzeau, fin 2013 à Nantes, est condamné pour l'agression de cinq gardiens.
 
Son nom est apparu début janvier. Souleymane Karamoko est l'homme de 20 ans soupçonné d'avoir tué, à Nantes, en décembre, l'élu vendéen Roland Touzeau, avec qui il entretenait une relation intime. Un crime dont le mobile serait crapuleux, pas sentimental. Le corps de la victime avait été retrouvé dans le coffre de son Audi.

Hier, ce jeune homme était jugé pour des violences commises sur cinq surveillants de la maison d'arrêt de Nantes, début février. « Un déluge de coups, gronde le procureur Maxime Antier. Il a voulu faire mal et il y est arrivé. » Cinq gardiens étaient venus secourir le détenu, signalé suicidaire, quand ils l'ont vu allongé dans sa cellule, lacet noué autour du cou. À peine les surveillants se portaient-ils à sa hauteur qu'ils ont essuyé une bordée de coups violents. Le gardien-chef : « En 20 ans de métier, je n'ai jamais connu autant de violence. »

Face aux juges, Souleymane Karamoko conteste fermement la version des cinq surveillants. D'un calme olympien, il nie avoir porté des coups. Il se plaint d'avoir été insulté. Cet Ivoirien arrivé en France à l'âge de 14 ans, seul, qui a décroché un CAPde cuisine, s'exprime bien. « Ce jour-là, je revenais du bureau du juge. Je n'étais pas bien. J'ai demandé à voir un médecin. Puis à avoir mes médicaments... Impossible. » Un peu plus tard, il regardait la télé avec son codétenu. « Mon histoire y est repassée et j'avais qu'une idée en tête : me suicider », poursuit cet homme qui enrage de ne plus avoir droit au moindre contact avec sa compagne.

Me Thibaud Huc, l'avocat des surveillants de prison, se fait sévère. « C'était un guet-apens contre les surveillants ! Un piège ! C'est la double personnalité de cet homme. A cette audience, on voit le gendre idéal. Mais ses violences sont odieuses. »

« Son état psychiatrique et psychologique est assez... catastrophique, et je pèse mes mots », riposte Me Benoît Poquet en défense, déplorant « le dérapage » d'un homme de 62 kg qui fut « enfant-soldat en Côte d'Ivoire ».

Souleymane Karamoko a été condamné à quatre mois de prison ferme.
Ouest-france

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