Un mouvement de rébellion des détenus a secoué la maison d'arrêt de Sequedin, lundi...
La brigade d'intervention en milieu carcéral E.R.I.S. devant la maison d'arrêt de Sequedin
Le pouvoir d'achat s'invite en prison. La maison d'arrêt de Sequedin a été, lundi, le théâtre d'un mouvement de protestation. Pendant sept heures, 67 détenus ont refusé de regagner leur cellule après la promenade de l'après-midi. L'administration a dû faire appel aux équipes 'intervention et de sécurité (Eris).
Les meneurs transférés
D'après les syndicats FO et Ufap-Unsa, les détenus réclamaient «la baisse du prix des cantines», ces boutiques qui permettent d'améliorer le quotidien. «La cantine est gérée par une société privée qui répond à un cahier des charges. Les prix ne sont pas plus chers que dans un magasin de proximité», souligne l'administration des services pénitentiaires. L'argument est contesté par l'Observatoire international des prisons (OIP): «Depuis un rapport de la Cour des comptes, voilà deux ans, un effort est fourni sur 200 produits d'utilisation courante, mais certaines denrées restent plus chères qu'à l'extérieur.»Une autre revendication concernait les repas halal, selon les syndicats I existe des produits de cantine confessionnels, répond l'administration. Sur ce sujet, le contrôleur général des prisons a déjà signalé «qu'il doit être tenu compte, dans la mesure du possible, des convictions religieuses».
«Les trois ou quatre meneurs du mouvement ont été transférés, mardi, dans un autre établissement», assure Stéphane Lecerf, délégué de l'Ufap. Une réaction que regrette l'OIP. «L'Europe recommande de créer, à l'intérieur des prisons, un espace de discussion sur les conditions de détention. La France est en retard.» «Le climat est tendu, argue l'Ufap. Fin mars et début avril, il y a eu deux agressions de surveillants et des tentatives de rébellion».
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