mercredi 21 mai 2014

Etats-Unis - une exécution suspendue dans le Missouri

Une cour d’appel américaine a suspendu, mardi soir 20 mai, une exécution par injection létale dans le Missouri.

media
Russell Bucklew sur une photo prise le 9 février 2014.

Cette décision intervient trois semaines après la douloureuse agonie d’un condamné à mort dans l’Oklahoma, qui avait mis près d’une heure à mourir. Les Etats américains qui continuent d’appliquer la peine de mort se trouvent devant une pénurie de produits létaux, que les laboratoires européens refusent désormais d’exporter, car l’Union européenne a aboli la peine de mort.

Russell Bucklew a obtenu un sursis. Cet homme de 46 ans attend son exécution dans une prison du Missouri, pour un crime commis en 1996. « Un crime haineux », selon le gouverneur de cet Etat, qui avait jusque-là refusé de reporter la sentence, malgré l’agonie d’un condamné dans l’Oklahoma.

Débat sur les méthodes d'exécution

Cette dernière affaire a provoqué un débat aux Etats-Unis. Ce n’est pas une controverse sur la peine de mort, car, d’après le dernier sondage, 59% des Américains se prononcent toujours en faveur de la peine capitale. C’est un débat sur les méthodes d’exécution. Faut-il continuer d’exécuter les condamnés par injection, alors que les Européens refusent de livrer les barbituriques jusque-là employés ? Faut-il revenir à la chambre à gaz ou à la pendaison ? C’est la question qui est posée.

Le choix de sa mort dans 7 Etats

Sur les 32 Etats américains qui appliquent la peine capitale, le prisonnier a le choix de la méthode dans 7 d’entre eux. Tous les autres utilisent l’injection. Le débat n’est donc pas tranché, mais ainsi qu’on le voit aujourd’hui, certains condamnés obtiendront peut-être un sursis.
RFI

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