lundi 18 août 2014

Pau - un détenu assène un coup de tête à un surveillant

Un prisonnier a frappé un surveillant car il se plaignait de ne pas recevoir les produits qu’il avait commandés. Il était jugé jeudi.
Pau : un détenu assène un coup de tête à un surveillant

Souvent les trois délits vont de pair. Violence, outrage, menace… Karim B. les a tous associés le 17 juillet dernier. Ce détenu de Pau a molesté un surveillant en même temps qu'il l'insultait et le menaçait de le retrouver à sa sortie.

Karim a 23 ans mais dispose d'un casier éloquent. Les vols avec violence y côtoient les rébellions et déjà, les outrages. Ce jeudi, le détenu palois était donc poursuivi pour deux récidives. Il devait initialement comparaître dans les jours qui ont suivi mais le jeune homme a demandé un délai pour préparer sa défense. L'occasion de bien se remémorer la scène.
  • « Je ne suis pas ton chien »
Le 17 juillet à 12 h 40, un surveillant préposé à la cantine fait le tour des cellules. Il doit y livrer les denrées commandées par les détenus. Arrivé sur le seuil de la porte, l'agent pénitentiaire indique à Karim que sa commande ne serait pas là avant le lendemain.
Le sang du détenu ne fait qu'un tour. Le jeune Palois déchire son ordre de commande et le jette aux pieds du surveillant. « Je ne suis pas ton chien », lui répond le cantinier. Le détenu s'approche, pose front contre front, et appuie.
« Je ne te taperai pas dans la prison, prévient alors le détenu. Mais note bien la date de ma sortie et attends-moi dehors si t'es un homme. »
Voyant le ton monter d'un cran, l'agent joue l'apaisement et demande à Karim B. de se calmer. Au contraire, celui-ci rajoute de la colère à l'emportement. Il assène un coup de tête au surveillant puis l'insulte. Il faudra l'intervention des deux détenus qui assistent le surveillant dans sa tournée pour séparer les belligérants.
  • Traumatisme sans ITT
Traumatisé, le surveillant s'est mis en arrêt maladie. Sept jours puis un mois entier. Il devait reprendre vendredi. « Il se met en arrêt évoquant un traumatisme psychologique, ça ne prouve pas qu'il y a eu des violences physiques », défend Me Massou dit Labaquère, l'avocate du prévenu. La victime ne s'est vue prescrire aucune interruption temporaire de travail.
La procureur Orlane Yaouancq retient « un comportement de caïd à l'intérieur comme à l'extérieur et note qu'il a une nouvelle fois passé ses nerfs contre un représentant de l'autorité publique. Il devrait être habitué à ce genre de contretemps vu le temps passé en prison », conclut-elle. Pour ces nouveaux écarts, la procureur a requis un an de prison ferme.
Délibéré le 21 août.
Sud Ouest

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