mercredi 15 avril 2015

Metz - quatre mois pour la détenue incendiaire

« J’ai rien à dire… » Petite, les mains et le cou encore noircis par la suie, cette détenue, incarcérée à la maison d’arrêt de Metz, était jugée, lundi, en comparution immédiate.
La maison d'arrêt de Metz Queuleu . Photo archives RL/Karim SIARI.  
Elle devait répondre de dégradation ou détérioration du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes.
 
Vendredi, vers 20h, la prévenue, placée au quartier disciplinaire, avait mis le feu à son gilet, sa couverture puis son matelas (lire RL du 11/04). Un incident qui avait nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers, même si le sinistre avait été rapidement maîtrisé. Les détenues du quartier femmes avaient été temporairement évacuées.

« Parce qu’elle supportait mal la détention au quartier disciplinaire, cette prévenue a commis ces faits. C’est une menace pour elle-même, ses co-détenues et les surveillants », estime le représentant du parquet qui rappelle « le casier judiciaire très particulier » de la jeune femme. À savoir neuf mentions pour violences sur personne chargée de mission de service public. Il requiert dix mois de prison, dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve pendant vingt-quatre mois, assortis de l’obligation de soins, avec maintien en détention.

« Écorchée, à fleur de peau »

En défense, Me Alexandre Bernard évoque « une écorchée, à fleur de peau, qui est dans un état psychologique qui nécessite vraiment un suivi psychiatrique ». Et de déplorer : « La nouvelle loi pénitentiaire permet aux détenus du quartier disciplinaire de posséder des allumettes plutôt que des allume-feux. Elle a mis le feu à son matelas sans prendre conscience du risque qu’elle faisait encourir aux autres détenues. »

Finalement, la jeune femme, âgée de 20 ans, a écopé de...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...