mardi 26 mai 2015

Coupe du monde 2018 : la Russie veut faire travailler ses prisonniers

Pour limiter les coûts engendrés par l'organisation du Mondial de football, une loi va permettre de faire travailler les détenus, à moindre prix bien sûr.
À Saint-Pétersbourg, à l'ouest du pays, c'est un stade de 60.000 places qui est en train de sortir de terre
 
Au moment d'organiser les Jeux Olympiques d'hiver 2014, à Sotchi, la Russie n'avait pas hésité à dépenser à tout-va, allant même jusqu'à faire de l'événement le plus cher de l'histoire du sport avec un budget estimé à environ 40 milliards d'euros. Mais depuis, les sanctions liées à la crise ukrainienne et la chute des prix des pétrole ont durement affectée la santé économique du pays, au point de le forcer à surveiller de très près ses comptes bancaires

Résultat : alors que le pays se consacre à la préparation de la Coupe du monde 2018 de football, l'heure est aux économies. Et un député est convaincu d'avoir une solution des plus efficaces. Pour Alexander Khinshtein, membre du parti de Vladimir Poutine, elle pourrait bien se trouver dans les prisons du pays puisqu'il vient de proposer un texte de loi autorisant les autorités à faire travailler les détenus.

Acheter moins cher qu'au prix de marché

Objectif annoncé : transformer les peines de prison en séjours dans des usines, pour concevoir matériaux et ustensiles nécessaire à l'accueil de la prestigieuse compétition. "C'est une opportunité d'acquérir des matériaux à un prix bas, bien plus bas que le prix du marché à l'heure actuelle", explique le parlementaire à l'agence Associated Press. "Et en plus de cela, ça permet de mettre les prisonniers au travail, ce qui est toujours une bonne chose."

Dans son projet de texte, le député propose notamment de rémunérer les détenus un peu moins de 300 euros mensuels. Alexander Khinshtein reste également persuadé que son idée participerait de la politique russe de "remplacement des importations", décrétée depuis le début de la chute du rouble et les sanctions prises contre le pays.

Un système carcéral déjà très critiqué

Par le passé, le système carcéral russe a déjà été accusé de faire travailler les détenus pour des salaires dérisoires et des horaires bien trop importants, comme le rappelle le New York Times. Fin 2013, Nadejda Tolokonnikova, membre des Pussy Riot avait notamment dénoncé les conditions de vie inhumaines subies lors de son passage dans un camp de travail.

S'il se refuse pour l'instant à tout commentaire...
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