mercredi 13 mai 2015

Pas de blessés après la prise d'otage à la prison de Vivonne près de Poitiers

Après 5 heures de négociations, la prise d'otage s'est terminée sans heurts au centre pénitentiaire de Vivonne, près de Poitiers.
 
Depuis 16h20, un détenu retenait un autre prisonnier en otage, le menaçant avec un morceau de verre. Au final, les deux négociateurs de la gendarmerie ont réussi à lui faire entendre raison. Pas de blessés, ni de mutinerie générale. Situation sous contrôle depuis 21h30.
Il aura fallu 5 heures de négociations pour mettre un terme à la prise d'otage qui s'est déroulée mardi à la prison de Vivonne, près de Poitiers. Vers 21h30, le détenu preneur d'otage s'est rendu sans violences.
Depuis 16h20 dans le milieu d'après-midi, il menaçait un autre détenu avec une arme de fortune : un morceau de verre. Mais les deux négociateurs de la gendarmerie ont réussi à lui faire entendre raison.

Déjà transféré pour des problèmes de violences

Condamné l'an dernier à 18 mois de prison pour des faits de violence, le preneur d'otage réclamait un transfert vers Caen, en Normandie, sa région d'origine. Incarcéré dans d'autres établissements pénitentiaires, il avait déjà dû être transféré pour des problèmes de violences à l'encontre de co-détenus. Il était arrivé à Vivonne l'an dernier et devait sortir l'an prochain, à échéance de sa peine. Avec ce geste fou, il a été placé en garde à vue pour "séquestration aggravée avec libération de l'otage avant 7 jours". Il risque une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de réclusion.

Le détenu de 46 ans s'en est pris à l'autre détenu par hasard. D'après le procureur de la république, Nicolas Jacquet, le preneur d'otage et sa victime n'ont pas eu d'altercation avant les faits. L'homme, qui compte déjà 10 condamnations à son casier, pas que pour des faits de violence, s'en serait donc pris à sa victime par hasard. L'otage ne lui a servi qu'à appuyer ses revendications.

Une enquête est en cours pour savoir ce qu'il s'est très exactement passé, et notamment, pour comprendre comment le preneur d'otage s'est procuré ce morceau de verre qui lui a servi d'arme de fortune. En attendant les suites judiciaires, le preneur d'otage sera transféré ailleurs dans une autre prison.

Plus de 70 hommes mobilisés

A Vivonne, le procureur de la République de Poitiers s'est félicité de l'issue favorable de cette prise d'otage. Le risque, c'était bien sûr le sur-incident, en l'occurrence une mutinerie générale. C'est d'ailleurs pour ça que les forces de l'ordre ont été mobilisées en masse: plus de 70 hommes postés dans et autour du centre pénitentiaire.

Outre les deux négociateurs de la gendarmerie, formés au GIGN, et qui ont convaincu le preneur d'otage de se rendre, il y avait sur place toute la compagnie de gendarmerie de Poitiers, une équipe spécialisée de Civaux dans le Sud-Vienne, mais aussi 40 membres des ERIS, Equipes régionales d'intervention et de secours venues de Bordeaux et de Rennes. Ces hommes en noir qu'on a vus arriver en tenue intégrale sont spécialisés dans l'intervention en milieu carcéral. Ils interviennent en cas de problèmes, et leur rôle est d'éviter que les incidents ne s'agravent.

De là où on était, nous, journalistes, avons pu entendre des cris de détenus à plusieurs reprises, sans doute agités par la situation en cours.

Une équipe du GIGN basée à Versailles était elle-aussi en pré-alerte, prête à intervenir si la situation avait dénégéré.

Finalement, pas de blessés, pas de mutinerie. La prise d'otage à la prison de Vivonne près de Poitiers se termine bien.
France Bleu

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