lundi 6 juillet 2015

Blois - Le détenu avait saccagé sa cellule

L'œil noir, la mâchoire serrée et le crâne rasé, Kévin bouillonne dans son box, encadré par deux policiers. On vient de l'extraire de l'unité médicale où il avait été transféré sous haute surveillance en mai dernier.
 
Il avait mis le feu à son matelas et en avait été gravement intoxiqué ( cjf NR du 27 mai).   
Agé d'à peine 21 ans, le jeune homme comptabilise déjà quatorze condamnations dont les mêmes délits reviennent dans une triste litanie : vols, violence, vols, violence… Il comparaît aujourd'hui pour avoir saccagé sa cellule en juillet 2014, suite à une mise en isolement. Serrure brisée à coups de poings, fenêtre cassée, plateau-repas en miettes, tabouret explosé, lavabo détruit…   
Kévin avait tout envoyé valser dans un accès de rage créant une inondation dans la pièce. «  Ils m'avaient fait la misère, ils m'avaient tout enlevé et frappé ! », répète-t-il au président du tribunal, Sébastien Evesque, évoquant les surveillants de la maison d'arrêt.
 
Le magistrat répond que, s'il a été placé en isolement, c'était pour sa sécurité suite à ses tentatives de suicide. «  On vous protège de vous-même », lui explique posément le juge. Mais Kévin ne supporte plus les contraintes. Il ne travaille pas en prison, il est sur une liste d'attente et répond que ça l'enrage.

«  Il est rare que les incidents en prison arrivent devant votre juridiction », note le parquet. «  Si l'affaire entre ici, c'est que les limites sont largement dépassées. Il rejette les responsabilités de ses actes sur le personnel qui n'est pas à sa disposition ! »...   

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