jeudi 16 juillet 2015

Ensisheim - Dans la prison des tueurs en série

La centrale pénitentiaire d'Ensisheim abrite les criminels les plus connus de France : Guy Georges, Michel Fourniret ou encore Francis Heaulme… Nous avons pu y passer deux jours. Reportage sous haute surveillance.  
A Ensisheim, 125 surveillants encadrent 188 détenus condamnés à de longues peines. (BRUNO COUTIER / L'OBS)
 
C’est la prison des pires criminels sexuels. On la trouve au cœur de la bourgade d’Ensisheim en Alsace. La vieille centrale pénitentiaire ouverte en 1811 par Napoléon pour les condamnés, rejoints avant-guerre par les bagnards a bien failli fermer cette année pour vétusté.

Mais elle continue à accueillir les "longues peines". "L'Obs" y passé deux jours de reportage inédit mais sous conditions.

Derrière ces hauts murs historiques, pas de cris, pas de bruit, comme dans les maisons d’arrêt. Pourtant, le pervers des Ardennes Michel Fourniret, le routard du crime demeuré Francis Heaulme et le tueur en série parisien Guy Georges, sont enfermés ici. Et bien d’autres pour assassinats, tentatives, viols et attentats aux mœurs, parfois sur des enfants.

La fureur de leurs actes tranche terriblement avec la tranquillité de l’établissement qui accueille 188 condamnés dont 44 à perpétuité, 34 à trente ans et 57 à plus de vingt ans. Pour le directeur Michel Schwindenhammer, "il faut du travail, des activités, des cours, et quelque part de l’espoir de sortir un jour, sinon c’est une cocotte-minute qui risque de vous exploser à la figure, ça ne peut pas être uniquement de la garderie".

Le travail est un cadre essentiel du quotidien. On y croise Michel, dans son neuf mètres carrés avec une lucarne grillagée trop haute pour voir le ciel. On ignore le détail de son passé criminel, mais, au bout de vingt-six ans d’enfermement, la demande de libération de l’ancien "désosseur" a été "refusée, quatre fois" : "Dangereux qui disent". Il a bien pigé qu’il doit continuer à tuer le temps, sûrement jusqu’à la mort.

On y croise aussi sans le voir le tueur de l'Est parisien. C'est un détenu qui avertit d'abord :
Guy Georges s'est mis à côté de vous, vous ne l'avez pas reconnu..."
>> Le reportage exclusif de "l'Obs" à Ensisheim est à lire dans le numéro en kiosques le 16 juillet et dès aujourd'hui dans la zone abonnés.
http://tempsreel.nouvelobs.com

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