jeudi 9 juillet 2015

Nantes - Après l’agression, la consternation à l’EPM d’Orvault

C’était il y a un an. Le 6 juillet 2014, l’Etablissement pour mineurs (EPM) d’Orvault connaissait un épisode d’ultra-violence comme jamais.

En juillet 2014, une surveillante de l'EPM d'Orvault avait été violemment agressée.    
                   
Une surveillante principale, tombée dans ce que les syndicats avaient alors nommé un « véritable traquenard », en subissait les frais. Projetée au sol, molestée pendant plusieurs dizaines de minutes, délestée de ses clés par deux détenus qui finiront par ouvrir la porte de la cellule de deux autres pensionnaires.

Un des agresseurs, jeune majeur au moment des faits, devait comparaître mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour violences aggravées et tentative d’évasion. Son procès a été renvoyé à octobre.

Les trois autres suspects, mineurs, ont en revanche été jugés. Un des jeunes a été condamné à 10 mois de prison dont six avec sursis. Les deux autres ont été relaxés.

"Personnels abandonnés"
Des décisions qui entraînent la « consternation dans les rangs de l’EPM ». Le bureau local de l’UFAP-UNSa Justice s’insurge : « Les personnels pénitentiaires se sentent abandonnés par la justice. Avec des peines aussi légères pour des actes aussi graves, c'est un mauvais message qui est passé à cette catégorie de détenus. Comment la justice peut-elle faire preuve d'autant de laxisme à l'égard d'individus qui n'ont aucun repère, qui se vantent de leurs « prouesses » et qui devant cette faiblesse de la sanction ne retiendront aucune leçon de leur inadmissible acte ?

Manifestement, la justice abandonne les personnels pénitentiaires ! Pas étonnant dans ces conditions que les agressions sur personnels explosent. Une question se pose au sein de notre détention : Jusqu'où ira l'impunité juvénile ? »   

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