vendredi 23 octobre 2015

Meuse - six mois ferme pour le détenu de Montmédy qui a agressé, outragé et menacé trois surveillants

« Depuis que je suis à la prison de Sarreguemines, je me sens beaucoup mieux. » On pourrait presque dire qu’il a le mot pour rire Semail Hadji. Cette phrase, cet homme de 38 ans au casier judiciaire bien fourni (18 mentions), l’a prononcée après avoir quitté le centre de détention de Montmédy.
 
 
« Il s’est senti tellement bien à Sarreguemines, qu’après une permission, il n’a pas réintégré sa cellule. » affirme le procureur de la République, Camille Miansoni.
 
« Finalement il a été arrêté en Suisse. » Où déjà en 2007, la cour d’assise de Genève l’avait condamné pour violation de domicile et pour vol.
 
Mais c’est vrai que les choses se sont mal passées pour lui à Montmédy. Ce 23 septembre 2014, un gardien du centre de Montmédy se rend au quartier d’isolement car Semail Hadji a mis la radio très fort dans sa cellule. Il lui demande de baisser le son, mais le prévenu refuse. Le gardien lui annonce alors que le courant électrique va lui être coupé. Ennervé, Semail Hadji met le feu à sa cellule avec des morceaux de journaux. Les gardiens décident alors de le transférer au quartier disciplinaire, mais le prévenu continue à s’agiter et frappe violemment avec un objet métallique sur tout ce qu’il trouve dans sa cellule. Un des gardiens le ceinture, mais Hadji lui donne deux coups de tête. Puis, il lance plusieurs séries de menaces à ses gardien s, « Je vais vous planter, vous balafrer ! »

Le 16 octobre, mis au quartier d’isolement, Hadji menace encore un autre surveillant : « Je vais te crever, fils de…, va niquer ta mère ! »

« Ils disent aller au travail la boule au ventre »

Face à cette répétition de faits, trois surveillants et la direction du centre de détention déposent plainte et l’affaire a été jugée ce mercredi lors de l’audience correctionnelle du tribunal de Verdun. « J’ai mis la musique à fond car les surveillants m’ont dérangé tôt le matin pour aller à un rendez-vous médical. » a dit le prévenu aux enquêteurs. Il reconnaît avoir mis le feu à une cellule et endommagé en partie une autre cellule qui selon lui, était déjà bien dégradée. Pour Me Perceval qui représente deux des gardiens du centre de détention, « Semail Hadji est agressif, impulsif et ingérable. Mes clients sont victimes d’outrages et de menaces de mort. Ce sont des pères de famille qui ont des enfants. C’est traumatisant pour le personnel pénitentiaire. Ils disent aller au travail avec la boule au ventre. Je demande la condamnation du prévenu et 500 € de préjudice moral.

Pour sa part, le procureur Camille Miansoni requiert quatre mois de prison ferme. Finalement, Semail Hadji a été condamné à six mois de prison ferme. Il devrait indemniser le centre de détention (470,80 €) et verser 605 € de dommages et intérêts aux deux surveillants.

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