mercredi 20 janvier 2016

Détenu tué sur l’A 35 : un non-lieu pour le gendarme

Près de 17 mois après la mort de Hocine Bouras, un Colmarien tué par un gendarme le 26 août 2014 au bord de l’autoroute A 35, alors qu’il se débattait avec l’autre gendarme l’escortant dans la voiture lors d’un transfert vers le tribunal de Colmar, les juges d’instruction viennent de rendre une ordonnance de non-lieu.

Un détenu âgé de 23 ans avait été tué par un gendarme lors d'un transfert pénitentiaire entre la prison de l'Elsau à Strabourg et le tribunal de grande instance de Colmar, au bord de l'A35 vers 13h30 à Colmar, le 26 août 2014. Ici les lieux du drame gelés par la gendarmerie nationale, le jour des faits. Photo d'archives L'Alsace / Thierry Gachon

Les magistrats instructeurs ont retenu la légitime défense,
estimant que le coup de feu du gendarme adjoint volontaire (GAV) était absolument nécessaire pour protéger sa collègue, à un moment où le militaire ne voyait plus ni les mains du détenu ni l’arme de la gendarme, un pistolet que cette dernière essayait de cacher sous la voiture arrêtée quelques minutes auparavant.

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Par ailleurs, en basant sur l’expertise de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) qui a retrouvé de l’ADN de Hocine Bouras à neuf endroits du pistolet y compris la crosse et la queue de détente (communément appelée « gâchette »), les deux juges d’instruction ont conclu que le jeune détenu avait tenu l’arme en main à un moment ou à un autre au cours de la lutte.

L’un des avocats de la famille de Hocine Bouras, Me Renaud Bettcher, avait d’ores et déjà affirmé qu’il ferait appel pour que le GAV soit jugé, si une ordonnance de non-lieu était rendue, arguant – contrairement à ce que soulignent les juges dans leur argumentaire – qu’il avait la possibilité d’agir autrement.

L'Alsace

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