mardi 19 janvier 2016

Le(s) auteur(s) de la tentative d'assassinat à la prison de Meaux-Chauconin toujours recherché(s)

 Les enquêteurs du service régional de la police judiciaire de Versailles recherchaient toujours mardi le ou les auteurs de la tentative d'assassinat perpétrée dimanche à l'encontre de deux surveillantes de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne).

Près de 250 surveillantes travaillent à Meaux-Chauconin.

Une des deux victimes a été grièvement blessée mais depuis lundi, son pronostic vital n'est plus engagé.

"Une perforation de l'intestin, quatre côtes cassées, la cheville droite cassée aussi… Nous avons eu très très peur pour notre collègue, heureusement, ses jours ne sont plus en danger" déclare ce mardi à metronews David Deruelle, du syndicat FO Pénitentiaire de Meaux Chauconin (Seine-et-Marne).

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Deux jours après la tentative d'assassinat perpétrée sur le parking du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), le pronostic vital de la surveillante de prison, âgée de 56 ans grièvement blessée dimanche après avoir été délibérément renversée avec une de ses collègues sur le parking du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), n'est plus engagé.

 "Nous avons appris ça lundi, c'est une excellente nouvelle, se réjouit le représentant syndical. L'autre surveillante qui se trouvait sur place, âgée de 33 ans, n'a pas de blessures physiques, mais elle est très coquée et est en arrêt de travail… D'autant que le ou les auteurs courent toujours".

Depuis plus de 48 heures maintenant, les enquêteurs du service régional de la police judiciaire de Versailles sont à la recherche du conducteur du véhicule stationné dimanche matin entre 7 h 15 et 7 h 30 sur le parking de la prison et qui a pris la fuite après avoir foncé sur les deux femmes bousculant l'une d'elle et traînant l'autre sur plusieurs mètres.

"Il ne m'a pas eue"

La surveillante de 37 ans qui est sortie physiquement indemne a été entendue par les enquêteurs. La trentenaire travaille depuis deux ans dans l'établissement. Sa collègue, en raison de son état de santé, n'aurait pour l'instant fait que quelques déclarations. "Hier, elle a dit à un policier : 'Il ne m'a pas eue, je suis solide'. On ne sait pas si elle a identifié quelqu'un dans la voiture, et si cette déclaration indique qu'il n'y avait qu'une personne dans la berline noire" précise David Deruelle.

Les syndicats FO, UFAP et CGT interrogés par metronews interrogé sur les motivations du ou des auteurs s'accordent tous à dire qu'aucun fait connu ne visait ces deux femmes. "Les agents sur ordinateurs quand il y a des incidents, rien n'apparaît dans l'historique de nos deux collègues, indique David Deruelle. Toutes les hypothèses sont envisagées : du terrorisme en passant par le règlement de compte ou même le racisme, les deux surveillantes étant originaires de Martinique"

Une manifestation vendredi

Depuis le drame, les agents pénitentiaires sont sous le choc. Dans la prison, les détenus expriment pour certains de la compassion pour d'autres, de la satisfaction. "On a entendu des crétins dire c'est bien fait pour elle…" commente un surveillant.

Vendredi prochain, FO appelle à manifester devant la prison de Meaux-Chauconin pour dénoncer les condtions de travail et réclamer plus de moyer.

L'Ufap devrait se joindre au mouvement. La CGT n'a pas encore indiqué si elle y participerait ou non.

 "Depuis l'ouverture de la prison en 2004, il y a deux caméras à l'entrée de l'établissement : celle du parking qui ne marche pas et une autre, qui filme l'entrée de la prison, mais qui ne garde pas les images… Il y a eu plusieurs incidents sur le parking : véhicules brûlés, pneus crevés, altercations entre détenu en semi-liberté et surveillants… Rien n'y a fait. Il a fallu attendre ce drame pour que la direction nous annonce l'installation dans les prochaines semaines de caméras" déplore Damien Tripenne du syndicat CGT.

Les syndicats réclament également une trentaine de personnels des 250 surveillants, dont une cinquantaine de femmes, déjà présents. "Il y a ici près de 1 000 détenus. Aujourd'hui, nous sommes contraints de faire des heures supplémentaires pas payées, nous travaillons quatre à cinq nuit par mois par tranche de 12 heures, c'est inadmissible. Il va falloir des mesures, et vite" conclut David Deruelle.

Les deux victimes sont originaires de Fort-de-France en Martinique. Mère de deux enfants, celle qui a été grièvement blessée avait déjà été agressée en 2013 dans ce même établissement par un détenu qui lui avait asséné des coups de ciseaux. Elle travaille à Meaux-Chauconin depuis 7 ans.

Metro News

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