vendredi 26 février 2016

L'affaire de l'ex-directeur de la MA d Versailles portée à l'écran

Le film "Éperdument" sort le 2 mars prochain avec à l'affiche Adèle Exarchopoulos et Guillaume Gallienne. L'histoire d'un amour toxique entre un directeur de prison et une détenue.


Éperdument, c’est l’histoire d’une passion vénéneuse, d’un amour toxique, entre un directeur de prison et une de ses détenues. Rien ne devait les réunir, plus rien ne peut les séparer, ni le délit commis par la jeune femme, ni la famille de cet homme comme envoûté. La force d’Éperdument est de se concentrer sur une relation impossible et interdite. Guillaume Gallienne s’impose dès les premières scènes.


Il est crédible et passionné face une Adèle Exarchopoulos, révélée dans La Vie d'Adèle, qui dévore la pellicule. On en oublie le Guillaume dans les tailleurs de sa mère dans Guillaume et les garçons. On oublie qu’il a incarné Pierre Bergé embrassant Yves St Laurent à pleine bouche. L’acteur est remarquable dans des rôles émouvants, agaçants, en homme perdu aussi.

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Dans le film, on sent bien l'ambiance très particulière dans les quartiers réservées aux femmes dans les prisons. Elles sont à l'écart et complètement coupées des hommes, regroupées sur deux ou trois coursives, tout simplement parce qu'il y a très peu de femmes en prison. À Versailles, par exemple, elles ne sont que 70. Par comparaison, il y a 3.000 détenus hommes à Fleury-Mérogis.

Lorsque l’on passe la porte de la prison, les bruits ne sont pas tout à fait les mêmes. C'est plus calme. Même s’il y a aussi de la violence tous les jours, des bagarres, des tentatives de suicide, des chamailleries et ce qu'on appelle les "radio coursives", les rumeurs qui courent d'une cellule à l'autre. Ce qui est étonnant, c'est que cette détenue jouée par Adèle Exarchopoulos, passe son temps seule dans le bureau du directeur qui travaille à plusieurs postes : la cantine, la buanderie, le ménage. Et ce directeur débarque aussi dans sa cellule. Rien de tout cela n’est permis et pourtant tout cela a vraiment existé.

Une histoire vraie

Éperdument est un film librement adapté du livre Défense d'aimer, écrit par Florent Gonçalves, lui-même ex-directeur à la maison d'arrêt pour femmes de Versailles. Il était tombé amoureux de l'une de ses détenues, et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de la jeune femme ayant servi d'appât au "gang des barbares" pour enlever, puis torturer, Ilan Halimi en 2006.

Les deux vrais protagonistes de cette histoire d’amour, Emma et Florent Gonçalves font tout pour se faire oublier. Lui a purgé sa peine et a tout quitté pour vivre à l’étranger. L’administration pénitentiaire ne veut plus entendre parler de lui. Florent Gonçalves a confié au micro RTL, qu’il n’a pas de regret et qu’il s’agit plutôt d’assumer ce qu’il s’est passé : "Les regrets, c’est pour une certaine catégorie de personnes qui vont se retourner, se lamenter. Moi je regarde devant, j’avance". En ce qui concerne le film, celui qui a vu sa propre histoire projetée sur grand écran a été troublé : "Il y a certaines scènes qui nous reviennent. On se les imagine de nouveau tel qu’on les a vécu et c’est assez troublant".

RTL

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