mercredi 24 février 2016

St Mihiel - Alcool, téléphones... : 16 interpellation pour des "parachutages" dans une prison

Un trafic entre des 10 détenus et leurs proches s'était organisé à la prison de Saint-Mihiel, dans la Meuse

Après plusieurs semaines d'enquête, les enquêteurs ont mis au jour un trafic.

Seize personnes devaient être présentées à la justice, dont certaines ce mercredi, pour avoir fait entrer notamment des stupéfiants au centre de détention de Saint-Mihiel (Meuse).

Ces 16 personnes, dont 10 détenus, ont été interpellées lundi, après plusieurs mois d'enquête qui ont mis au jour un trafic organisé entre les prisonniers et des proches qui étaient chargés de délivrer, soit par "parachutage", c'est à dire en les lançant par dessus le mur de la prison, soit lors de visites au parloir, du cannabis, des téléphones, de l'alcool et parfois de la nourriture.

Liens commerciaux :




Un jeune de 20 ans à la tête des opérations ?

Après des semaines d'enquête, la brigade de gendarmerie de Commercy, épaulée par les enquêteurs du Groupe d'intervention régional (GIR) de Lorraine, a pu dessiner le schéma de ce trafic.

A la tête des opérations, les enquêteurs soupçonnent un détenu d'une vingtaine d'années incarcéré depuis octobre 2014 pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Il devait comparaître mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc.

Comparaîtront aussi son frère, un autre détenu considéré par les enquêteurs comme son "lieutenant", et les concubines des deux prisonniers.

Des "lanceurs" recrutés

Les deux détenus encourent 20 ans de réclusion pour trafic en récidive légale, et recel d'objets remis illicitement à un détenu. Le frère de l'instigateur présumé et les concubines des deux détenus encourent 10 ans.

La concubine et le frère de l'organisateur présumé recrutaient des "lanceurs" à l'extérieur, tandis qu'à l'intérieur, avec l'aide de son bras droit présumé, la résine de cannabis, parfois des téléphones, de l'alcool ou de la nourriture étaient revendus à leurs co-détenus. Certains prisonniers, dont la cellule donnait du côté du mur d'enceinte, avaient été recrutés pour récupérer les produits parachutés.

Pour ce qui est des parloirs, le cannabis n'était pas détectable par le portique ou les scanners auxquels les visiteurs et leurs affaires personnelles sont astreints, a précisé le procureur de Bar-le-Duc, Rémi Coutin. Comme dans tous les établissements pénitentiaires de France, les personnels pénitentiaires n'ont pas le droit de fouiller les proches des détenus.

Sud Ouest

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...