Adil Taychi, incarcéré à la maison d'arrêt de Sequedin pour avoir été mêlé à une affaire de trafic de drogue, est décédé d'un arrêt cardiaque.
La maison d'arrêt de Sequedin, près de Lille, fait l'objet d'une plainte pour homicide involontaire après la mort d'un détenu de 36 ans, a-t-on appris mardi auprès de l'avocat de ce dernier, tandis que le parquet a ouvert une enquête pour déterminer les causes du décès.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Adil Taychi, incarcéré pour avoir été mêlé à une affaire de trafic de drogue qui aurait mené à la mort par balle de son frère, est décédé d'un arrêt cardiaque, a rapporté Me Emmanuel Riglaire auprès de l'Agence France-Presse.
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L'avocat accuse la prison de Sequedin d'avoir négligé des alertes sur sa santé. Se sentant coupable "de la mort de son frère, d'avoir privé ses enfants d'un père, et vu les conditions de sa détention, Adil se laissait mourir", a déclaré l'avocat. "Ca faisait près d'un mois que son état s'était dégradé, qu'il était amaigri, que son épouse et moi multipliions les alertes", a poursuivi Me Riglaire. "L'avant-veille de sa mort, un médecin était passé le voir et aurait dit qu'il était urgent de l'hospitaliser, mais cela n'a jamais été fait", a-t-il dit.
Une plainte a été déposée
Selon l'avocat, "ce n'était pas un détenu facile, il a pu susciter de l'antipathie" au sein des surveillants. Au nom de la veuve du prisonnier décédé, Me Riglaire a déposé plainte contre l'administration pénitentiaire auprès du parquet de Lille, pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger, a-t-il indiqué, confirmant une information de La Voix du Nord.
Le parquet a ouvert une enquête pour déterminer les causes de la mort du détenu, a affirmé à l'Agence France-Presse la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lille, qui n'a pas souhaité commenter l'affaire.
Le Point
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