Il a 26 ans et attend son procès aux assises. Depuis trois ans, il réclame une console de jeux, mais se heurte à un refus de la pénitentiaire. Explications.
« Les autres détenus y ont droit, même ceux à l’isolement. Pourquoi pas lui ? À la maison d’arrêt, personne ne comprend. » Michel Jallot est l’avocat de Yanis Varaille, incarcéré depuis 2013 dans l’attente de son procès aux assises pour le meurtre du jeune Léo-Fabian, retrouvé égorgé en mai 2013 sur les bords du Rhône à Sablons.
Ce que réclame ce prisonnier de 26 ans ? Une console de jeux.
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Hors les murs, cette demande peut paraître choquante au regard des faits très graves dont il est accusé, mais elle est néanmoins légitime. Les détenus peuvent, moyennant finances (la « cantine » en langage pénitentiaire), louer une télévision ou acquérir un ordinateur en cellule. L’interdit : la connexion internet.
La console de jeux est acceptée en prison, mais « il y a console de jeux et console de jeux », souligne le directeur de la maison d’arrêt de Corbas (69), les appareils susceptibles de communiquer avec l’extérieur étant interdits. Yanis Varaille a été placé à l’isolement (à sa demande) à Corbas avant d’être transféré à Bourg-en-Bresse.
Son avocat se heurte aux refus successifs des deux établissements.
Les consoles autorisées deviennent introuvables
La situation n’est pas près de se régler, car les produits actuellement sur le marché sont tous « communicants », nous précise la direction de l’administration pénitentiaire : « Nous allons vers une situation de blocage, puisque les consoles autorisées deviennent introuvables sur le marché. » Le gestionnaire délégué à Bourg-en-Bresse a pourtant cherché mais aucun produit neuf ne répond aux dispositions de la circulaire. Reste la bonne vieille télé…
Le Progrès
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