mardi 22 mars 2016

Un détenu se suicide à la prison de Mont-de-Marsan

Ce Tarnosien de 41 ans devait être jugé aux assises en juin pour tentative de meurtre sur sa compagne

Le détenu n'avait pas été signalé comme suicidaire, même s'il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours lors de son arrestation.

Dimanche matin, un détenu du centre pénitentiaire de Pémégnan, à Mont-de-Marsan, a été retrouvé pendu dans sa cellule. Ce Tarnosien de 41 ans, placé en détention provisoire depuis février 2014, devait être jugé par la cour d'assises des Landes en juin, pour tentative de meurtre sur sa compagne.

Le drame remonte au premier week-end de l'année 2014. Le couple est en pleine séparation. Le dimanche après-midi, la concubine de l'accusé revient chercher des affaires au domicile du couple.

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L'entrevue dégénère rapidement, au point que l'homme tente d'étrangler sa compagne. Ce sont les cris de leur fillette de 4 ans qui permettent d'attirer l'attention d'un voisin et de sauver sa mère. Déjà, lors de son interpellation par les gendarmes, l'homme avait tenté de mettre fin à ses jours en se donnant plusieurs coups de couteau dans la poitrine.

C'est en février que le mis en cause aurait dû être jugé par la cour d'assises des Landes. Mais l'un de ses deux avocats, Me Frédéric Dutin, avait demandé - et obtenu - le report de son procès, du fait de l'absence des deux experts psychologue et psychiatre. « Ce dossier d'assises est avant tout basé sur la personnalité de l'accusé. Ne pas pouvoir poser de questions aux experts, c'est fouler aux pieds le principe de personnalisation de la peine. Passer quatre mois supplémentaires en détention provisoire pour pouvoir entendre les experts, c'est tout à l'avantage de mon client », avait expliqué, il y a un mois, Me Dutin.

Pas signalé comme suicidaire

« C'était une personnalité fragile, dont la jeunesse avait été marquée par l'abandon. D'où l'importance de la présence des experts psychologue et psychiatre à son procès. J'avais vu mon client en prison, il y a une dizaine de jours. Je n'avais pas remarqué d'éléments alarmants. Je l'avais trouvé plutôt combatif », a assuré, lundi soir, son avocat. Me Dutin regrette avoir été prévenu du décès de son client par des voies détournées et pas directement par l'institution pénitentiaire ou judiciaire.

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