mercredi 16 mars 2016

Unis contre l'islam radical

Plus de 300 acteurs de la sécurité publique et l’action sociale étaient réunis à Poitiers pour une journée de formation à la prévention de la radicalisation.
 
Plus de 300 personnes sont venues hier se former à la prévention de la radicalisation. - Plus de 300 personnes sont venues hier se former à la prévention de la radicalisation. - (Photo Patrick Lavaud)

L'amphi Descartes de l'université de Poitiers était comble hier. La journée de prévention de la radicalisation et accompagnement des familles a connu un grand succès en ces heures de menace terroriste accrue.

L'immense majorité des acteurs de la sécurité publique (police et gendarmerie), de l'administration pénitentiaire, des travailleurs sociaux, des représentants des cultes et des élus a répondu à l'invitation de la préfecture.

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" Démunis face aux discours radicaux "

Les services préfectoraux ne s'attendaient d'ailleurs pas à une telle affluence. « Nous avions prévu une journée de formation pour quelques dizaines de personnes, rappelait Stanislas Alfonsi, directeur de cabinet de la préfète. Des centaines sont venues. Cela montre qu'il y a un vrai besoin, une vraie demande des acteurs de l'action publique et sociale. »

Un officier de police poitevin ne cachait pas son intérêt. « Beaucoup d'entre nous sur le terrain se sentent un peu démunis quand ils sont confrontés à des discours radicaux qui sont souvent assimilés à de la provocation. Aujourd'hui, on nous a donné des éléments de réponse. »

Des racines de la radicalisation à l'accompagnement des familles, tout le spectre de la problématique jihadiste a été abordé par les différents intervenants. Faker Korchane, spécialiste des questions religieuses, a d'abord évoqué « les concepts clés de l'Islam » avant que le commandant de police Thierry Toutin n'aborde le sujet « des filières terroristes » en présentant « les profils des individus signalés. » 

Anne Josso de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a détaillé « le processus de radicalisation et le phénomène d'emprise mentale » Thierry Toutin et Stanislas Alfonsi sont revenus sur « la mise en œuvre de la réponse publique en matière de prévention de la radicalisation. »

" La Vienne n'échappe pas à ces questionnements "

La conclusion est revenue à Marik Fetouh secrétaire général et porte-parole du tout nouveau Centre d'action et de prévention contre la radicalisation des individus. « Le CAPRI a officiellement ouvert ses portes le 9 janvier. Nous agissons sur les facteurs de risque avec un contre-discours pour faire réfléchir les jeunes. Il s'agit de désamorcer les techniques de manipulation mentale utilisées par les jihadistes. Il faut aussi repérer précisément les jeunes en voie de radicalisation pour stopper, voire inverser, le processus. »

Stanislas Alfonsi n'a pas voulu entrer dans les détails au plan local. « La Vienne n'échappe pas à tous ces questionnements. Pour autant le nombre de personnes suivies dans le département est dans une moyenne basse. Il y a eu des perquisitions administratives opérées dans différentes villes de la Vienne mais en nombre très restreint. Nous avons pris le parti de cibler notre action. »

La Nouvelle République

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