jeudi 21 avril 2016

Olivier Norek : "Mon livre se rapproche bien trop de la réalité"

Olivier Norek, lieutenant à la police judiciaire de Seine Saint-Denis, et qui est désormais en disponibilité, publie "Surtensions". Un livre saisissant de réalisme qui a justement pour toile de fond la Seine-Saint-Denis.


Olivier Norek, le nouveau talent du polar français. Il publie son troisième livre Surtensions chez Michel Lafon. Il avait été la révélation de l'année 2013 avec Code 93, un polar saisissant de réalisme qui a pour toile de fond le "9-3", autrement dit la Seine-Saint-Denis, département miné par la délinquance et son terreau, la misère. Dans un second roman tout aussi réussi, Territoires, Olivier Norek dénonçait la collusion entre certains élus et les caïds de banlieue pour acheter la paix sociale.

Jamais deux sans trois, on retrouve dans Surtensions son enquêteur, le capitaine Victor Coste, toujours en Seine-Saint-Denis. Et toujours avec le même réalisme, Olivier Norek est lui-même policier depuis une quinzaine d'années, lieutenant à la PJ de Seine-Saint-Denis. Il est désormais en disponibilité pour se consacrer entièrement à l'écriture mais le terrain, il connaît, d'où les accents criants de vérité de ses enquêtes.

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Une plongée dans l'univers carcéral

Surtensions s'ouvre sur une plongée terrifiante dans l'univers carcéral, la prison comme rarement décrite dans un polar français. "C'est une prison dont j'ai inventé le nom, tout simplement parce que je ne raconte que la vérité et ça se rapproche bien trop de la réalité", explique Olivier Norek. Dans cet enfer pénitentiaire, vous allez faire la connaissance de pensionnaires que vous ne serez pas prêts d'oublier et qui vont bénéficier d'un scénario d'évasion inédit, incroyable dont on ne dira rien de plus. Le capitaine Coste et ses hommes sont sur les dents. 

Un côté quasi documentaire

Outre le scénario magistral déployé par Olivier Norek, ce qui fait donc l'intérêt de Surtensions, c'est son côté quasi documentaire. Un exemple édifiant parmi d'autres, dans l'argot des délinquants de Seine-Saint-Denis, les téléphones portables utilisés sous une fausse identité s'appellent un Paul Bismuth, le nom d'emprunt de Nicolas Sarkozy pour échapper aux écoutes, quand il appelait son avocat. "Pour nous chez les flics, quelqu'un qui prend une ligne téléphonique avec un faux nom, c'est généralement pour monter un coup", poursuit l'auteur.


Du côté de la réaction des collègues, cela ne se passe pas trop mal. "J'ai eu l'honneur te le plaisir de recevoir plusieurs messages de policiers qui m'ont dit : 'Quand on lit tes bouquins, on est fiers d'être flic. J'ai envie de présenter des personnages solaires à contrario de trop de romans où ils sont maltraités", confie Olivier Norek.

RTL

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