mardi 19 avril 2016

Rennes - Le détenu radicalisé fait l'éloge du terrorisme au tribunal

Jugé, lundi, par le tribunal correctionnel de Rennes, l'homme déjà condamné pour meurtre a revendiqué son soutien à l'État islamique à l'audience.

Détenu à la prison de Rennes - Vezin, l'homme a laissé, sur la porte d'une cellule, plusieurs inscriptions faisant clairement l'apologie du terrorisme.

Plusieurs inscriptions, faisant clairement l'apologie du terrorisme et des attentats de Paris, ont été découvertes, le 5 février, sur la porte d'une cellule du centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet, près de Rennes.

Placé en garde à vue, le détenu de 30 ans, auteur de ces éloges, déclare aux policiers vouloir « mourir en martyr en faisant le plus de morts possible ».

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Radicalisé à l'adolescenceOriginaire d'Angers, l'homme a été présenté, lundi, devant le tribunal correctionnel de Rennes pour menaces de mort et provocation à un acte de terrorisme.

Décrit comme un détenu isolé et psychologiquement fragile par les surveillants pénitentiaires, il s'est radicalisé pendant son adolescence, endoctriné par des amis avec qui il allait prier.

« Peu importe la peine... »« Je n'aurais pas dû écrire ces choses. J'aurais dû les garder dans ma tête », explique-t-il au tribunal, les mains dans les poches.

« Pouvez-vous entendre que ces mots font très peur ? » lui demande la présidente du tribunal. « Je peux le comprendre, mais je ne veux pas faire peur, je veux agir », répond-il, calmement.

Quant aux menaces de mort, le prévenu assume ses propos. « Je déteste la police, assure-t-il, devant le public bouche bée. Peu importe la peine que vous me mettrez, cela ne changera pas mes idées. »

« Haine de l'État français »Le parquet s'inquiète de tels propos. « Son casier judiciaire reflète sa haine envers l'État français et les forces de l'ordre », indique-t-il.

En effet, l'homme a été condamné à dix reprises, notamment pour des menaces de mort à agent titulaire d'une mission de service public, mais également pour dégradation de monuments.

Déjà condamné pour meurtre

Condamné à douze ans de réclusion criminelle pour meurtre en 2005, il a tenté de s'évader par violence en 2010. « J'ai étranglé l'agent de police au volant avec mes menottes quand on était sur l'autoroute. Cela a causé un accident », explique le prévenu avec nonchalance.

Coup de poingLe parquet requiert une peine d'un an de prison ferme à son encontre. Peine suivie par le tribunal.

Soulignant sa « haine envers la justice », le condamné assène un violent coup de poing dans la vitre du box des détenus avant de quitter le tribunal de Rennes.

Ouest-france

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