mardi 17 mai 2016

Douai : en prison, il se confectionnait plusieurs joints par jour

Le tribunal correctionnel a condamné un jeune détenu pour recel et consommation de cannabis au sein de la maison d’arrêt de Douai. Il écope d’une peine d’emprisonnement avec sursis qui alourdit un casier judiciaire déjà bien fourni.


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C.L., 21 ans, quinze mentions inscrites à son casier judiciaire, comparaît sous escorte devant le tribunal. La justice lui reproche d’avoir recelé du cannabis et d’en avoir fait usage entre le 1er juillet 2015 et le 24 février 2016 à la maison d’arrêt de Douai où il est détenu.



Le 23 février 2016, à l’occasion d’une rencontre au parloir, sa compagne porte 20 grammes de cannabis sur elle. L’enquête permet d’établir que, sur la période de prévention, elle a apporté au prévenu un total de 290 grammes. Ce dernier l’a informée sur la manière de s’approprier la substance illicite qui lui servait à confectionner six à sept joints quotidiens.

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« Je garde le silence sur le conseil de mon avocat » indique C.L. à la présidente Valérie Lecrohart lorsqu’elle lui demande de s’expliquer.

Selon la procureure Sophie Noël, le cannabis profitait également à quelques autres détenus, et C. L. n’a pas hésité à mettre sa compagne en danger. Elle requiert six mois ferme avec mandat de dépôt.

10 jours de mitard

En défense, Me Antoine Regley plaide la relaxe. Pour des questions de procédure et du déroulement des investigations : « Je ne trouve pas de procès-verbal de fouille en date des faits dans le dossier… Je ne peux pas imaginer un instant que mon client soit condamné sur l’accusation du coprévenu. On a que les aveux de quelqu’un d’incarcéré. Il s’est pris dix jours de mitard parce qu’on a découvert du cannabis dans sa cellule, c’est une procédure disciplinaire et non pas un PV de constatation. »

Puis, dans un autre registre, il développe ses idées : « Je crois que les magistrats peuvent être humains. Attention aux présomptions. Six mois ferme, ce n’est pas proportionnel aux faits, le mandat de dépôt encore moins », avance-t-il.

Au final, le tribunal s’est appuyé sur des actes de procédure attestant de la présence réelle du cannabis, comme, notamment, sa pesée. Il a condamné C. L. à quatre mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.

La Voix du Nord

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