samedi 21 mai 2016

Salah Abdeslam n'est pas très populaire à Fleury-Mérogis

Dans la prison française, le terroriste présumé passerait la plupart de son temps seul. Et n'aurait pas une pratique "très rigoriste" de l'islam, selon un maton.

Image de Salah Abdeslam prise en avril 2016.

Le terroriste présumé, soupçonné d'avoir participé aux attentats de Paris, est isolé, et pas seulement au sens propre. « On ne le calcule pas, il vit sa vie dans son coin, personne le voit », témoigne un ex-détenu sorti début mai de la prison de Fleury-Mérogis où il est enfermé.



« Salah Abdeslam fait sa promenade seul, il fait de la muscu en cellule, sans appareil. Il ne voit personne, à part son avocat et l'aumônier avec qui il a discuté plusieurs fois déjà. Même sa famille ne vient pas le voir », complète un autre prisonnier en longue peine. Selon nos informations, le jeune homme arrêté en Belgique a droit à une consultation médicale deux fois par semaine, mais les permis de visite n'ont pas encore été accordés à sa famille.

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Comment a-t-il été accueilli lors de son arrivée dans le centre pénitentiaire situé en région parisienne ? « Quand il y a un événement, ça hurle. Là, on était sûr de nous entendre sur BFM », assure un prisonnier. À la CGT-Pénitentiaire, on nuance quelque peu : « Personne ne peut dire si les cris à son arrivée lui étaient favorables ou hostiles. » « Ce n'est pas un détenu référent », affirme pour sa part un des neuf aumôniers musulmans de la maison d'arrêt aux 4 300 pensionnaires, dont près de 70 % de « musulmans ». « Près de 150 d'entre eux fréquentent l'aumônerie », indique-t-on au sein du personnel.
Abdeslam « n'est pas très rigoriste »

Farid Grine, l'aumônier référent, se souvient d'une très forte demande d'explications de la part des détenus après l'attaque terroriste du Bataclan. Certains ont tenté de la justifier par le sort réservé aux Palestiniens ou par les caricatures diffusées dans Charlie Hebdo. « Nous avons condamné cet acte sans réserve. Ensuite, nous avons expliqué à travers des versets du Coran les raisons pour lesquelles ces individus font fausse route », assure l'aumônier.

« J'interviens ici depuis 2006, explique quant à lui Mohamed Boina Koubou, un des imams. Je ne connais aucun détenu radicalisé en prison. Et bien qu'Abdeslam soit là, cela n'a rien changé. » Malgré tout, une anecdote a récemment fait le tour de la prison. En plein « sermon », un converti récent a repris l'imam pour lui signifier qu'il se trompait lors de son prêche. « Il s'est fait vertement rabrouer à base de : Il y a encore trois mois, tu mangeais du porc. » ...

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