vendredi 24 juin 2016

NANCY : " JE VEUX RETOURNER EN PRISON, J'Y SUIS MIEUX"

« En prison, je suis dans mon élément. J’y suis mieux. Je suis d’accord avec M. le procureur, je veux y retourner ». 

Sans doute le procureur Philippe Nativel n’en demandait-il pas tant de sa part. Christophe Derisbourg, quand il a bu exagérément, ce qui lui arrive plus souvent qu’à son tour, devient très violent et ne contrôle plus grand-chose.



Cette nuit-là, avec deux autres camarades, il a obligé un étudiant rentrant chez lui à vélo dans sa résidence à s’arrêter. Son complice, Jordy Scasso s’est emparé du sac à dos du garçon, tandis que le portable, d’ailleurs jamais retrouvé changeait de main.

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Le trio n’avait pas prévu les réflexes de leur victime qui, voyant qu’une voiture allait passer, se jette devant et demande de l’aide. Bon réflexe, car il s’agissait de la voiture de la Bac. Ce que voyant, le trio prend la fuite. Au terme d’une courte poursuite, les deux auteurs principaux (l’autre était plutôt spectateur et n’a pas été inquiété) sont arrêtés et placés en garde à vue.

Christophe Derisbourg, pas encore dégrisé s’en prend alors à l’Hôtel de police aux policiers de permanence. « Je connais du monde… Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! Les rouges (les balles) passeront à travers le gilet pare-balles de votre collègue ! Comme à Paris ! » Ce genre de menaces proférées le week-end dernier après les attentats et les meurtres de policiers, justement, n’a guère de chance d’être considéré avec indulgence. Le président Christian Haouy replace de surcroît l’affaire dans le contexte nancéien. « Il y a beaucoup d’agressions à Nancy en ce moment. S’y promener à 1 heure du matin n’est guère rassurant. Il y a eu des événements dramatiques, des violences, des agressions et ça continue. Maintenant, des policiers sont menacés, pris à partie parce que policiers… » Le procureur stigmatise même « une forme d’intimidation ».

L’auteur de l’embuscade relativise pourtant, et attribue ses menaces à son état alcoolisé et sa volonté… de retourner en prison au plus vite !

Deux ans requis

Le ministère public requiert deux ans d’emprisonnement et mise à l’épreuve pendant trois ans pour Derisbourg, un an de prison pour Scasso. L’avocat du premier, Me Aurélie Vaxelaire souhaite une peine mixte et une assistance pour son client de 35 ans, qui a surtout connu la prison à 35 ans, résultat de onze passages en correctionnelle pour vol et recel, et deux en cour d’assises pour torture, outrage, violence et vol en réunion. Scasso, qui n’a que 21 ans et un travail a été moins condamné.

Après délibération, Christophe Derisbourg voit son vœu exaucé...

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