lundi 28 novembre 2016

Drôme : d'importants dégâts après une nouvelle mutinerie à la prison de Valence

C'est la deuxième mutinerie en un peu plus de deux mois à la prison de Valence. Dimanche à la mi-journée, des détenus ont réussi à s'emparer les clefs d'un gardien. 

Lors de cette mutinerie, les détenus ont déclenché un incendie à l'intérieur du bâtiment.

La quarantaine de prisonniers ont pris le contrôle d'un bâtiment pendant près de trois heures, dont l'intérieur est saccagé.



Une nouvelle mutinerie s'est déroulée dimanche à la prison de Valence, après celle de septembre dernier. Deux détenus du bâtiment maison centrale ont réussi à prendre les clefs d'un surveillant en remontant de promenade, peu avant midi. Ils l'ont menacé d'une arme artisanale, et l'ont laissé partir une fois le trousseau récupéré. Avec, les détenus ont ouvert les cellules de leurs étages, puis les autres en se passant les clefs.

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Cellules brûlées, bureaux saccagés et mobilier détruit

Tout le bâtiment était sous leur contrôle pendant un peu plus de trois heures. Certains détenus ont mis le feu à des matelas, d'où l'épaisse fumée noire visible depuis l'extérieur de la prison.

C'est l'Eris de Lyon, l'équipe régionale d'intervention et de sécurité de l'administration pénitentiaire, qui a mis un terme à la mutinerie. Ils ont maîtrisé les prisonniers et même retrouvé le trousseau de clefs. Mais les dégâts à l'intérieur sont importants. "Plusieurs cellules ont été brûlées", raconte Stéphane Costaglioli, le directeur de cabinet de la préfecture de la Drôme, présent sur place. "Du mobilier a aussi été arraché et détérioré, donc il y a des travaux à prévoir."

"Il y a un gardien pour 20 détenus, c'est un vrai coupe-gorge" - Sylvain Royère, délégué Ufap Unsa Justice.

Lors de la dernière mutinerie, les dégâts se chiffraient à près de 70 000 euros. Dimanche soir, les 40 détenus ont donc dormi dans un autre bâtiment de maison centrale, qui n'est pas encore officiellement en service.

"Il nous faut du personnel supplémentaire", explique Sylvain Royère, le délégué Ufap Unsa Justice. Pour lui, si de tels événements se produisent, c'est à cause des conditions de travail déplorables des agents du centre pénitentiaire. "Il y a un gardien pour 20 détenus, c'est un vrai coupe-gorge", ajoute le syndicaliste. "Mes collègues vont au travail avec la boule au ventre."

Certains surveillants avaient manifesté devant le centre pénitentiaire fin septembre, pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils ont tous écopé de trois jours de suspension. La direction de la prison n'était pas joignable dimanche.

France Bleu

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