mercredi 28 décembre 2016

Hollande gracie Jacqueline Sauvage : sa libération attendue dans la soirée

Le président a accordé à Jacqueline Sauvage «une remise gracieuse du reliquat de sa peine d'emprisonnement», qui «met fin immédiatement à sa détention»


Le président François Hollande a accordé ce mercredi une grâce totale à Jacqueline Sauvage. Sa libération est «imminente et devrait intervenir dans la soirée» selon le parquet de Melun. Elle est actuellement emprisonnée à la prison de Réau ( Seine-et-Marne).


Le président lui a accordé «une remise gracieuse du reliquat de sa peine d'emprisonnement», qui «met fin immédiatement à sa détention», a annoncé l'Élysée mercredi dans un communiqué.

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«Le président de la République a estimé que la place de Mme Sauvage n'était plus aujourd'hui en prison, mais auprès de sa famille», a ajouté le palais présidentiel.

«J'en pleure, c'est merveilleux (...), on y croyait sans y croire. Un merci infini au président de la République», a immédiatement réagi mercredi après-midi Carole Marot, l'une des filles de cette femme condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, tué de trois coups de fusil dans le dos. Carole Marot a précisé sur France Info être sur la route pour aller chercher sa mère. Le décret de grâce a déjà été transmis à la prison de Réau (Seine-et-Marne) par la Chancellerie. La libération interviendra «dans la soirée» de mercredi, a précisé le parquet de Melun.

Une des avocates de Jacqueline Sauvage, Me Nathalie Tomasini, s'est dite «terrassée par la joie et l'émotion», ajoutant «C'est le résultat d'un an de travail acharné, on a porté ce dossier à bout de bras».

«Après avis du ministre de la Justice»

L'Élysée a précisé que le chef de l'État avait accordé sa grâce «après avis du ministre de la Justice», saisi le 9 décembre après le rejet en appel de la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage. Dans une lettre adressée une semaine plus tôt au président, les trois filles de Jacqueline Sauvage se disaient «désespérées» de ne pas avoir leur mère près d'elles, «inquiètes pour son état de santé» et «craignant pour sa vie». Elles disaient aussi ne plus savoir «comment intervenir face à toutes ces interminables procédures qui n'aboutissent pas».

Un comité de soutien présidé par la comédienne Éva Darlan avait parallèlement exhorté «solennellement» le président Hollande de la «libérer, en lui accordant la grâce totale et immédiate».

Des années de coups et de violences psychologique

La cour d'appel de Paris avait rejeté le 24 novembre la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage. Le parquet ne s'était pourtant «pas opposé» à la libération de cette femme qui a subi les violences de son mari pendant des années et souhaitait aller vivre chez l'une de ses filles dans le Loiret. La sexagénaire a été condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari. Le 12 août dernier, le tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne) avait une première fois refusé sa demande de libération...

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