mardi 24 janvier 2017

Violence en prison : un téléphone caché dans la raie des fesses

Un téléphone miniature caché dans l'intimité a inspiré le procureur de la République, Jean Lacotte, jeudi, au tribunal correctionnel de Poitiers.

Le 19 août 2013, à l'occasion d'une fouille intégrale en prison, les surveillants pénitentiaires demandent à Brahim, de leur donner ledit appareil. Il avait refusé. Le ton était monté.


Jacques, l'un d'eux, avait eu l'arcade sourcilière ouverte. Deux jours d'ITT. Et une dix-neuvième condamnation pour Brahim.

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« Certains jeunes sont tellement braqués contre l'autorité qu'ils accumulent des casiers judiciaires incroyables. Et quand un surveillant demande à récupérer un téléphone caché dans la raie du cul - oui je suis grossier -, Monsieur ne veut pas. Parce qu'il est dans un endroit contraire aux droits de l'homme. Il est le roi ! Personne ne lui a dit « non » un jour. On peut faire appel à la Cour européenne des droits de l'homme mais il faudra bien récupérer ce téléphone. »

Brahim, libérable en 2020, à la suite d'une condamnation à huit ans de réclusion par la cour d'assises du Maine-et-Loire, est assisté par Me Patricia Coutand : « La vérité est peut-être à mi-chemin entre les deux versions. Une mise à nue intégrale, il faut le dire, c'est humiliant. Il n'avait pas envie de montrer son intimité. A 19 ans, il est entré en prison et n'en sortira qu'en 2020. Il était jeune, il n'obéit pas à la règle. En même temps, c'est un signe de bonne santé mentale dans le milieu carcéral. »

Le juge unique a suivi les réquisitions du parquet : un mois de prison ferme et 500 € de dommages et intérêts pour le surveillant.

La Nouvelle République

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