mardi 28 février 2017

Maubeuge - Agressions en série, sous-effectif... La coupe est pleine chez les surveillants de prison

Les agressions de détenus à l’égard des surveillants de prison se multiplient depuis le début de l’année.

La coupe est pleine chez le personnel, après les deux derniers incidents survenus au sein de la prison. PHOTO SAMI BELLOUMI

Les incidents survenus ces deux derniers jours ont fait réagir les syndicats, qui dénoncent leurs conditions de travail et un manque d’effectifs.


Le malaise gagne le personnel de la prison, qui doit faire face à une recrudescence d’agressions à son encontre. Des actes qui se multiplient depuis le début de l’année.

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Le dernier incident en date remonte à dimanche soir, lorsqu’un détenu «  connu pour avoir effectué des demandes de transferts pour un autre établissement met le feu à sa cellule  », relate Christophe Muzzolin, secrétaire local de Force ouvrière. «  C’est grâce à la vigilance d’un mirador qui a vu les flammes et la fumée, qu’un de nos collègues a sorti le détenu de sa cellule en feu. Après, les pompiers ont pris le relais  », raconte Christophe Loyer, secrétaire local UFAP-UNSA.

Le lendemain (lundi soir) lors de la prise de repas, «  un détenu du quartier disciplinaire porte de violents coups sur le flanc d’un surveillant, et lui jette son yaourt en plein visage. Le surveillant a été transporté aux urgences au centre hospitalier de Maubeuge, et souffre de contusions aux côtes. Il est depuis en arrêt  », selon les deux représentants syndicaux. «  Ce détenu, précise Christophe Loyer, fait l’objet de mesure d’ordre et de sécurité, connu pour de multiples faits d’agression sur du personnel. Sur l’établissement, nous subissons constamment des jets d’urine, des crachats, des insultes  ».

Une prison bientôt laboratoire

Le tout dans un contexte général morose. «  En théorie, avance Christophe Loyer, nous sommes un effectif de 114 personnels pour 418 détenus. Mais, là, nous sommes bien moins nombreux ». «  Des vacances de poste ne sont pas remplacées, des départs à la retraite non plus  », avancent les syndicats. Une situation d’autant plus inconfortable, selon eux, que le centre pénitentiaire doit expérimenter des modules «  pour justement pallier les agressions de personnel  ».

Un module testé en Espagne, basé sur la confiance et le respect, qui devrait être mis en place au cours du premier semestre, à Maubeuge. Mais sans création de poste, décrient les syndicats.

«  Actuellement, nous sommes deux surveillants par étage. Avec ce module, nous serons trois. Où va-t-on trouver les effectifs supplémentaires, alors que l’établissement rappelle son personnel sans arrêt ?, interroge Christophe Loyer.

Autre inquiétude pour les syndicats, la mise en place annoncée d’un module dit « espace », à destination des détenus radicalisés, qui nécessitera l’affectation de deux surveillants sur les effectifs globaux. «  Là, on tire la sonnette d’alarme  », relève Christophe Loyer...

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