vendredi 24 février 2017

Vannes - Une maison d'arrêt pour 400 détenus

Le ministère de la Justice a retenu Vannes comme lieu d'implantation d'un de ses 33 futurs nouveaux centres pénitentiaires.


Deux des quatre sites pressentis restent encore en lices : Kermesquel et la zone du Chapeau Rouge, près du village du Rohic. Mais aux yeux des élus, c'est sur le second que devrait s'élever la maison d'arrêt de 400 places.


C'est donc officiel. Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a annoncé, hier après-midi, que Vannes a été choisie pour la construction d'une maison d'arrêt de 400 places.

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Elle accueillera des personnes placées en détention provisoire ou condamnés à des courtes peines. Ce projet, dont on ne connaît pas encore le calendrier, s'inscrit dans le Plan encellulement individuel présenté par le Garde des sceaux et qui prévoit la création de 32 maisons d'arrêt et d'un centre pénitentiaire. « C'est une bonne nouvelle en terme d'emplois, ainsi que pour les entreprises locales qui pourraient être amenées à travailler à la construction du site », réagit David Robo.

Combien d'emplois pourraient être créés ? Aux alentours de 300, estime le maire. « Le ratio de gardiens de prison est de 40 pour 100 détenus. Mais il y a bien d'autres services et professionnels qui travaillent au sein d'une maison d'arrêt. À notre époque, qui peut se passer de la création d'un tel nombre d'emplois ? ». L'élu se montre toutefois prudent. La proximité de l'élection présidentielle pourrait rebattre les cartes et tuer dans l'oeuf ce projet soutenu par la Ville.

« Dans deux mois, ce sera la fin du quinquennat. Si une nouvelle majorité présidentielle arrive au pouvoir, on n'a pas la certitude qu'elle maintiendra ce plan en l'état ».

Des riverains inquiets

Des quatre sites qui avaient été suggérés par la ville, deux ont été écartés : l'ancien arsenal sur l'avenue de Verdun et Fétan-Blay à l'Ouest de Vannes. Restent Kermesquel et le Chapeau-Rouge. Rien n'est encore décidé officiellement, mais le coeur des élus balance nettement en faveur du Chapeau-Rouge. « À 99 %, c'est là que cela se fera. Kermesquel, ce n'est pas simple. Des terrains sont exploités par des agriculteurs.

Et puis, dans le nouveau Plan local d'urbanisme, on destine plutôt cette zone à des activités de loisirs », souligne Gérard Thépaut, maire-adjoint en charge de l'urbanisme et des affaires foncières. Même son de cloche du côté de David Robo : « Kermesquel, c'est compliqué en terme de voirie et de circulation. Le Chapeau-Rouge répond parfaitement au cahier des charges avec la proximité de la voie-express, de la gare et de l'hôpital ».

Des riverains s'inquiètent d'ores et déjà de voir s'élever une maison d'arrêt dont l'emprise au sol pourrait occuper 25.000 m² sur un terrain de 11 ha, propriété de la ville. Des craintes d'expropriations sont exprimées. C'est le cas d'Henri Guichon qui a vu la RN 166 se construire devant sa maison dans les années 80. « J'ai payé une fois, je ne payerai pas deux fois », assure le retraité. Selon Gérard Thépaut, il ne serait toutefois pas question d'exproprier qui que ce soit dans ce dossier.

Pas de fermeture à Nazareth

Pour une autre raison, le chef de file de l'opposition municipale, Simon Uzenat, est également contre l'implantation de la maison d'arrêt au Chapeau-Rouge. « Nous saluons la décision du ministre de la Justice, mais nous estimons cependant que le site du Chapeau-Rouge, au croisement des deux principaux axes de circulation et offrant des capacités hôtelières, devrait être préférablement réservé à l'accueil d'un équipement communautaire structurant de type aréna-vélodrome-parc des expositions ».

La construction de cette maison d'arrêt doit contribuer à désengorger des établissements pénitentiaires surchargés. C'est le cas de la prison de Nazareth...

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