mercredi 7 février 2018

Blocage des prisons. L’accord « ne règle rien », selon la Contrôleure des prisons

La Contrôleure des prisons a critiqué ce mercredi l’accord signé entre l’Ufap-Unsa, syndicat majoritaire chez les surveillants pénitentiaires, et le ministère de la Justice.


Blocage des prisons. L’accord « ne règle rien », selon la Contrôleure des prisons

Les mesures annoncées sont insuffisantes pour régler les problèmes des prisons françaises, selon Adeline Hazan.


Le mouvement de protestation qui a bloqué de nombreuses prisons en janvier n’est pas encore éteint. L’accord entre le principal syndicat de surveillants pénitentiaires et la Chancellerie, qui voulait mettre un terme fin janvier au conflit de grande ampleur, « ne règle rien », a déploré mercredi 7 février la Contrôleure des prisons Adeline Hazan.

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L’accord « ne règle rien : il a éteint l’incendie ponctuellement », a déclaré Adeline Hazan lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la présentation d’un rapport intitulé « Les droits fondamentaux à l’épreuve de la surpopulation carcérale ». Pour elle, l’accord contient « des mesures ponctuelles mais pas structurelles ».

« Ça ne peut pas continuer »

Ce texte, signé par le syndicat Ufap-Unsa après un conflit qui a paralysé les prisons pendant 12 jours, comprend notamment des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents (gilets pare-balles, menottes…), la création de 1 100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d’euros pour des indemnités, soit une augmentation globale de 1 150 euros par agent et par an.

« Sur le nombre de surveillants, c’est insuffisant », a critiqué la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL). « Un surveillant pour cent détenus sur les coursives à Fresnes, ça ne peut pas continuer ». Adeline Hazan a déploré par ailleurs que l’accord fasse « la part belle aux mesures de sécurité ».

« L’explosion va se reproduire »

Elle a poussé « un cri d’alarme », estimant que la justice « est la grande oubliée » en France. « Si on ne prend pas des mesures drastiques, l’explosion va se reproduire » dans les prisons. « Il y a eu des décennies d’abandon de la prison et de la justice par les gouvernements successifs, de gauche comme de droite ».

La France consacre 72 euros par an et par habitant à la justice, soit deux fois moins que l’Allemagne (146 euros) et bien moins que le Luxembourg (179 euros), a expliqué Mme Hazan. Il y a 10 juges pour 100 000 habitants en France, contre 21 juges dans la moyenne européenne.

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Sur les prisons, elle prône le développement des peines alternatives à la détention, aujourd’hui « quasiment pas appliquées »...

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