vendredi 23 février 2018

Un an de prison pour l’agression d’un surveillant à la prison de Cherbourg

Un homme de 26 a été condamné jeudi 22 février à 12 mois de prison ferme pour l'agression d'un gardien de prison. Les faits s'étaient produits pendant les grèves des surveillants.


A 26 ans, l’accusé comptabilise dix-sept mentions à son casier judiciaire, dont quinze condamnations, et a été incarcéré à neuf reprises.



Le 24 janvier 2018, à la maison d’arrêt de Cherbourg, le détenu tambourine à la porte de sa cellule, pressé de sortir en pause.

Le ton monte avant la promenade

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Alertés par le tapage, deux surveillants de prison accourent et lui demandent de se calmer. D’après le prévenu, la surveillante lui lance : « T’es pas chez toi, tu ne peux pas faire ce que tu veux ici. » Ce à quoi Kévin Jametal répond : « Je m’en bats les c… » La surveillante aurait alors dit : « T’as pas de c… », avant de l’accompagner à la promenade. Dans les escaliers, le détenu les insulte de bâtards et crie : « Tu fais le chaud bouffon, grosse p…, va te faire enc… »

Passablement énervé, le détenu aurait ensuite fixé un des surveillants. Une attitude perçue comme belliqueuse par la surveillante qui vient s’interposer. Son collègue l’empoigne alors par le col pour le garder à distance. Mais le détenu le saisit aussitôt lui aussi par l’encolure. Il tente de se justifier auprès de la présidente du tribunal :

On doit se laisser faire si on est maltraité par les surveillants ? »

« Les gardiens de prison ont autre chose à faire »

Les surveillants emploient alors des techniques d’étranglement et des clés à chaque membre pour maîtriser le détenu. « Il ne se laissait pas faire, il se raidissait », indiquent-ils dans leur déposition.

Le prévenu reconnait les insultes mais pas les faits de violence : « Ils étaient 5 ou 6 sur moi, j’avais du mal à respirer. »

Dans le tumulte, l’un des surveillants s’abîme l’épaule et une interruption de travail temporaire de trois jours lui est prescrite.

Les gardiens de prison ont autre chose à faire que de créer un incident. Surtout qu’ils sont surchargés de travail », indique les avocats des parties civiles

Atmosphère tendue

Le procureur de la République évoque quant à lui « le jeu d’acteur pas tout à fait au point de l’accusé et ses propos incohérents ».

Il requiert quatorze mois de prison ferme et le maintien en détention. La défense du prévenu souligne l’atmosphère tendue régnant alors au sein de la maison d’arrêt : « On place les détenus en zone de promenade sans surveillance finalement. »

L’accusé écope finalement de douze mois de prison ferme avec maintien en détention.

Actu.fr

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