lundi 16 avril 2018

Témoin d’un parachutage de colis dans l’enceinte de la prison du Havre, l’homme est relaxé

« De quoi vivez-vous ? », demande le juge au prévenu. « Comment ça ? Bah, avec mes parents », formule le Havrais de 19 ans sans activité scolaire ou professionnelle. 

Témoin d’un parachutage de colis dans l’enceinte de la prison du Havre, l’homme est relaxé

Après sa réponse, le parquet aurait bien vu le jeune homme être condamné à un sursis et à se prendre un peu plus en main.



D’autant qu’il est déjà connu de deux antécédents pénaux. Seulement, sa présence lors de la livraison illégale de colis au centre pénitentiaire ne suffit pas à une culpabilité aux yeux du tribunal correctionnel du Havre.

« Il n’a pas escaladé le grillage »

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Le 31 décembre 2016 à 15 h 30, le parachutage de cinq paquets est aperçu depuis le mirador de la prison de Saint-Aubin-Routot. L’alerte est donnée. D’abord, un mineur est interpellé. Il dit être parti avec d’autres du quartier de Caucriauville, au Havre. Sur le trajet, au moins le conducteur de leur véhicule lui promet des représailles s’il n’obéit pas. On lui explique comment projeter dans l’enceinte les colis qui contiennent téléphone, carte Sim, batterie, écouteurs, câbles USB, tabac à cigarette et tabac à chicha. Quant au jeune majeur à la barre de la correctionnelle, il admet s’être trouvé dans la voiture. « Mais il n’a pas escaladé le grillage de la prison. Seul le mineur est passé de l’autre côté. Celui-ci le déclare et rien ne permet de dire l’inverse », plaide Me Maureen Yon.

Il « sait (...) mais il ne les aide pas »

« Et pourquoi ne pas l’avoir poursuivi pour complicité, encore à l’audience ? », glisse la défense. Elle a la réponse : « Parce que, quand ils partent de Caucriauville, mon client sait ce que les autres font, mais il ne les aide pas. Il ne donne pas d’instruction. C’est un autre qui les donne. Le mineur le dit aussi ».

L’avocate concède que son client a eu « un comportement clairement blâmable, moralement répréhensible, mais pas juridiquement condamnable ».

Si ce n’est pas l’avis du parquet, c’est celui des juges. La complicité du prévenu a tout au plus été passive, en ne s’opposant pas aux comportements des autres. Le jeune majeur est relaxé.

Paris Normandie



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